"Cinq sous pour Noël"
"Cinq sous pour Noël"
Un petit nombre de jours avant l'arrivée de Noël
Les nuages du ciel étaient partis en vacances
Un beau Soleil illuminait la campagne, qui avait froid.
Ce Soleil, bien jaune,brillait, mais ne chauffait pas.
Marcellin, Francinette et la Petite sortaient tous les vêtements,
Ceux qui restaient dans la seule armoire à vêtements.
L'heure de la promenade de tous les jours, c'était maintenant.
La promenade, c'était quelques petites routes,
Et les maisons, et les arbres, et la rivière, et les haies
Qui ne changeaient jamais d'endroit.
Et les estaquets, et le banc, et la remise. Et aussi les gens.
Qui faisaient cadeau d'un chaleureux bonjour. Ou pas..
-"Il restera une promenade avant l'arrivée de celle de Noël.."
-"Oui, ma Petite. Et regarde comme tout est joli partout."
Répondirent ,ensemble, avec les mêmes mots, le papa et la maman.
La rivière, sous le pont, chantait sa mélodie d'hiver.
Un peu plus loin, ils s'arrêtèrent devant la remise du muet.
Sur le banc, il y avait un monsieur, assis, les yeux bien loin..
Il semblait se battre contre le froid, et une grande peine.
Ses yeux s'ouvrirent avec de la tristesse et des supplications.
-"Madame, monsieur, s'il vous plait, vous pouvez me donner cinq sous."
Ils étaient surpris, émus aussi, hésitants un peu.
-"Papa, Maman, on doit ! Et c'est bientôt Noël."
Marcellin sortit cinq sous et les déposa dans la main tremblante.
-"Merci à vous. Le Bon Dieu vous le rendra."
Ils reprirent la route qui conduisait à leur petite maison..
-"Il était si triste, si gentil et si pauvre."
-"Mais, tu sais, on est un peu pauvre aussi chez nous..."
La Petite ne savait pas ce que c'était , pauvre et malheureux.
Avec la maman et le papa, dans sa maison,elle était heureuse.
Le jour nouveau qui suivait, arriva avec les mêmes couleurs.
La lumière et les étincelles pour la promenade de l'habitude.
-"Demain, c'est la dernière promenade d'avant celle de Noël."
-"Eh oui ma Petite....Mais on en fera encore d'autres après."
Heureux, joyeux, leurs pensées embrassaient déjà la fête.
Et leurs pas suivaient ceux d'hier et de l'habitude.
Jusque la remise du muet et le banc.
-"Papa, il y a encore un monsieur assis sur le banc..
On dirait qu'il est triste et pauvre, comme le monsieur d'hier.."
-"Oui, j'ai vu !Allez, on continue et on passe.."
Le monsieur du banc les regarda avec des larmes gelées.
-"Madame, monsieur, s'il vous plaît,vous pouvez me donner cinq sous ?"
Le papa ne parvenait pas à cacher un léger énervement...
-"Papa ! Le monsieur assis ici est aussi triste et pauvre !"
Il sortit encore cinq sous, et les déposa dans la main tendue.
-"Merci à vous. Le Bon Dieu vous le rendra."
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A suivre
Nell 25/02/2017 16:33
Laret 26/02/2017 10:41
Thaddée 25/02/2017 11:56
Laret 26/02/2017 10:34